mardi 27 septembre 2022

Logique algérienne

 

Le président algérien, dans son allocution d'ouverture d'une réunion gouvernement-walis, le 23 septembre 2022, a abordé au chapitre de la politique étrangère, la "question du Sahara Occidental". A ce sujet, Tebboune a affirmé, comme il le fait depuis trois ans, que

- Le soutien algérien au polisario est une "question de principe";

- La question du Sahara est une question de décolonisation et relève de la IVè commission des Nations Unies;

- L'Algérie n'a rien contre le Maroc;

- L'Algérie n'a pas de visées territoriales.

Ce sont là les arguments de la diplomatie algérienne depuis toujours et notre diplomatie y répond régulièrement en démontrant chaque fois leur caractère fallacieux et mensonger.

Sur la nature juridique du différend et les parties impliquées, le Maroc a toujours affirmé qu'il s'agit d'un différend bilatéral entre le Maroc et l'Algérie, artificiellement créé par Alger pour contrecarrer le parachèvement par le Maroc de son intégrité territoriale.

Il serait fastidieux et sans intérêt de démontrer une fois de plus l'implication directe de l'Algérie et le rôle qu'elle joue dans cette affaire, qui fait d'elle non seulement une partie au différend, mais l'interlocuteur unique du Maroc.Rares sont ceux qui croient encore que l'Algérie, dans sa croisade anti marocaine, est mue uniquement par des sentiments humanistes et désintéressés purs.

L'Algérie se débat dans la contradiction et l’incohérence:

- Elle dit défendre un principe, mais des principes elle n'a cure - et elle l'a montré en plus d'une occasion. Le dernier à pouvoir parler de principes, c'est bien le gouvernement algérien;  

- Elle dit qu'elle n'a pas de visées territoriales, mais elle ne peut pas nier qu'elle rêve d'un Etat-croupion peu peuplé, riverain de l'Atlantique et complètement à sa solde. C'était, aussi, le rêve de Franco;

- Lorsque le président algérien dit qu'il n'a rien contre le Maroc, on reste perplexe. C'est l'intégrité territoriale du Maroc qui est visée dans cette affaire, c'est le Maroc qu'on agresse, qu'on veut démembrer et affaiblir.  C'est le Maroc, et nul autre pays, qui est vilipendé et injurié dans les journaux algériens et tous les soirs à la télévision.

Il y a un seul Maroc, pas deux, et c'est le voisin de l'ouest. Et ce Maroc-là, certains dirigeants algériens lui vouent beaucoup de haine. Mais ils n'osent pas le lui dire, ils se contentent de le harceler.

Au nom d'une logique qu'ils sont seuls à comprendre, les dirigeants algériens croient pouvoir militer activement, diplomatiquement et militairement, contre l'intégrité territoriale du Maroc tout en affectant de ne nourrir aucune inimitié à l’égard de leur voisin. Ils le disent et le répètent, imperturbables, en dépit du bon sens.

Quand se décideront-ils à jeter le masque ? Un « haut responsable » algérien anonyme avait pourtant annoncé une « nouvelle approche » algérienne de la question du Sahara (echoroukonline.com, 19.11.2020). Selon cette source anonyme, "l’Algérie ne veut plus être un simple observateur dans le dossier du Sahara, mais une partie prenante participant directement aux pourparlers". Le haut responsable ajoutait qu'il "est impossible de parvenir à une solution à la question du Sahara, sous quelque forme que ce soit, sans la participation directe de l'Algérie en tant que partie principale dans la région concernée par le conflit et ses effets" et qu'il "est impossible d'imposer une solution en dehors de la volonté algérienne, de sa conception et de ses conditions".

Tout compte fait, l'Algérie n'a pas encore franchi le pas et continue à avancer à visage découvert.

"Le langage algérien est variable et inconstant, au gré des circonstances ", écrivions nous dans Sahara marocain, 20 questions pour comprendre (2018). "Ainsi, l'Algérie se présente tantôt comme un simple "observateur", tantôt seulement comme un "pays voisin" ou "limitrophe", ou encore un "pays intéressé", voire une "partie concernée", un "acteur important", un "simple membre de l'ONU" ou même une "partie prenante" dans le règlement de ce différend ". Pourtant, en novembre 1975, le gouvernement algérien faisait savoir au Secrétaire général des Nations unies: "Outre l'Espagne en tant que puissance administrante, les "parties concernées et intéressées" dans l'affaire du Sahara occidental sont : l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie" (Rapport du Secrétaire général des Nations unies S/11880, 19.11.1975 - Annexe IV).

Si les statuts de "pays observateur", "pays voisin" ou "limitrophe", ou "simple membre de l'ONU" ne soulèvent pas de remarque particulière, et si l'Algérie est libre de se définir comme un "acteur important", on peut en revanche se demander en quoi elle peut se présenter comme un "pays intéressé" ou une "partie prenante" si elle n'avait pas d'ambitions ou d'appétits cachés.

L'Algérie aurait pu s'en tenir au statut de "partie concernée", compte tenu de ses préoccupations sécuritaires. Mais son activisme a fait d'elle une partie au conflit. Jusqu'à l'instauration du cessez-le-feu, en 1991, l'Algérie a même été une partie belligérante, engagée clandestinement et sans déclaration de guerre aux côtés d'un groupe armé dans des opérations militaires.

Aujourd’hui, après avoir rompu les relations diplomatiques avec le Maroc, l’Algérie lui mène une guerre systématique sur tous les fronts. C’est un véritable travail de sape qui est mis en œuvre, dans lequel des moyens considérables ont été mobilisés dans le but d’isoler le Maroc, le déconsidérer, lui créer des difficultés économiques et y semer la zizanie. Pire encore, Alger défie la communauté internationale en rejetant à la fois la solution politique préconisée par le conseil de sécurité des Nations unies et le plan d’autonomie proposé par le Maroc.  Après avoir pris part sans réserve au cycle des tables rondes, l’Algérie opère un revirement et qualifie ce mécanisme "d'inefficace et improductif".

Que propose alors Alger? Rien, à part le référendum qui, faut-il le rappeler, n'est plus une option. Accessoirement, Lamamra souhaiterait des négociations entre le Royaume du Maroc et … la "rasd". Visiblement, le ministre algérien ne connait pas le dicton marocain du chameau et de la chamelle : Si le Maroc n’a jamais considéré le polisario comme un interlocuteur valable, a fortiori une "république" fictive hébergée en Algérie et condamnée à terme.    

Peu importe que le polisario agisse (pour combien de temps encore ?) comme le représentant de la population du "Sahara occidental". Récemment, à Las Palmas les participants à la réunion historique "Melga Ahl Sahra", parmi lesquels des représentants authentiques des habitants des provinces marocaines du sud et d'anciens membres du polisario, ont dénié toute légitimité au groupe armé qui sévit à Tindouf.

Ø  Que représente le polisario ? 

Ø  De quel "peuple" parle-t-il ? 

Ø  Qui croit-il défendre depuis les camps de Tindouf ? 

Ø  De quelles réalisations peut-il se prévaloir en 47 ans?

Le polisario et ses commanditaires ont séquestré une population qu'ils ont réduite à la mendicité et obligée de vivre dans le dénuement total. L'Algérie refuse de recenser cette population au motif que c'est une question "purement technique" qui "fait partie intégrante d'un plan politique global dans le cadre du plan de paix adopté par les Nations Unies en 1990" (sic).

Ce recensement n'a de sens pour l'Algérie "que s’il s’inscrit dans le cadre d'un référendum". Décidément. Pour Alger, hors du référendum, il n'y a pas de salut.

A ce jeu, on peut faire du surplace ou tourner en rond longtemps encore. C'est pourquoi le Maroc a répondu à l'appel du conseil de sécurité et présenté son initiative. C'est pourquoi cette proposition a été largement soutenue par de nombreux pays, y compris parmi les plus influents. Elle s’impose progressivement et inexorablement comme la solution la plus réaliste et la plus crédible.

Les gesticulations et les menaces ne servent qu’à prolonger indéfiniment ce différend régional et les souffrances des otages parqués dans les camps de Tindouf.

jeudi 22 septembre 2022

L’Algérie, pays agresseur


Vivre à côté d’un voisin désagréable, c’est ce qu’endure le Maroc depuis 60 ans. En réalité, les ennuis ont commencé pour le Maroc bien avant, précisément dès le jour, en 1830, où les troupes françaises ont débarqué près d’Alger. Le voisinage immédiat d’une puissance européenne ne pouvait pas ne pas avoir de conséquences pour le Maroc et celles-ci furent dramatiques. Pour s’être mobilisé aux côtés d’Abdelkader ben Mahieddine, le Maroc s’est trouvé malgré lui entrainé dans un conflit armé avec la France. Sa défaite à la « bataille d’Isly » (Août 1844) a ébranlé l’Empire chérifien. 25 ans plus tard, la « guerre de Tétouan » avec l’Espagne (1859-1860) a porté le coup de grâce au pays. Le traité de protectorat de 1912 a été la conséquence directe de la double débâcle marocaine mais son origine lointaine remonte à 1830 et à la conquête de la Régence d’Alger par la France.

La présence française dans ce qui allait devenir l’Algérie n’a pas seulement été une source de tension et de guerre avec le Maroc mais elle a entrainé l’annexion illégale de vastes territoires marocains qui ont été incorporés à « l’Algérie française ».  Depuis 1962 et la création de la « république algérienne démocratique et populaire », les tourments du Maroc n’ont fait qu’empirer.  

Le Maroc, pour son malheur, est affligé d’un voisin dont les dirigeants lui vouent une haine féroce qui se traduit par une volonté obsessionnelle de nuire au Maroc. Ils auront beau vouloir inverser les rôles, les faits sont là pour les contredire. Ils ont prétendu que le Maroc a commis des actes hostiles contre l’Algérie, mais ils n’ont pas apporté la moindre preuve. Ils seraient bien en peine, dès lors que le Maroc, loin de chercher noise à son voisin, lui tend la main et lui tient constamment le langage de l’apaisement. Les autorités algériennes, pour leur part, ne reculent devant rien dans leur entreprise maléfique et elles l’ont montré à plusieurs reprises.   

L’Algérie, depuis son indépendance, a pratiqué  vis-à-vis du Maroc une politique d’hostilité systématique:

 

1)      L’Algérie, pays agresseur et subversi

  • L’Algérie a agressé militairement le Maroc à trois reprises : en 1963, 1976 et 1978 ; 

  • Ne respecte pas vis-à-vis du Maroc les règles du bon voisinage ; 

  • Orchestre dans les médias officiels une campagne haineuse contre le Maroc et ses institutions ; 

  • Ignore, lorsqu’il s’agit du Maroc, les lois internationales élémentaires;

  • Encourage et soutient le séparatisme ; 

  • Abrite, finance, entraine et arme une milice destinée à attaquer le Maroc;

  • Suscite, soutient et contribue activement à la réalisation d’agressions armées contre le Maroc ;

  • A fait proclamer sur son sol une « république » et lui a cédé un territoire sur lequel l’Etat algérien n’exerce plus son autorité ;

  • Joue un rôle trouble dans les pays du voisinage : Mali, Libye, Tunisie.

 

2)      L’Algérie viole le droit humanitaire et les droits de l’homme

  • Maintient de force, sur son territoire, aux environs de Tindouf, depuis 47 ans une population de soi-disant « réfugiés » ;

  • Viole et ferme les yeux sur la violation systématique des droits humains dans les camps de Tindouf ;

  • S’oppose à l’enregistrement des populations des camps de Tindouf ;

  • Refuse de faire bénéficier les « réfugiés » des droits qui leur sont reconnus par les conventions internationales ;

  • A procédé à deux reprises à l’expulsion massive de dizaines de milliers de Marocains pour déstabiliser le Maroc.

  • Utilise les migrants comme moyen de pression et de chantage contre le Maroc (et l’Espagne).

 

3)      L’Algérie recourt à la subversion économique

  •  Multiplie les actes et les mesures politiques, économiques et commerciales visant à déstabiliser le Maroc et à perturber son économie.

  • Utilise le gaz à des fins politiques comme moyen de pression et de chantage contre le Maroc (et l’Espagne) ;

60 ans après l’indépendance, l’Algérie, malgré son potentiel énorme, reste un pays sous-développé qui n’a réussi à inscrire à son actif aucune réalisation économique majeure.  Le régime algérien, gangréné par la corruption et l’incurie, maltraite sa population et se montre incapable de subvenir aux besoins du pays en produits de base, malgré le pactole des recettes des exportations d’hydrocarbures (50 milliards de dollars en 2022). C’est une dictature militaire, menée de main de fer par des généraux vieillissants, vestige d’une époque et d’une idéologie révolues.

v  L’Algérie ne se plie pas aux règles de bonne conduite dans les relations internationales. Ses dirigeants et certains de ses hauts responsables s’exonèrent de toutes règles et convenances. Adeptes de la véhémence et de l’invective, ils ont un langage belliqueux et outrancier inusité dans les relations entre les Etats.

L’Algérie est un Etat imprévisible et les menaces qui sont régulièrement proférées par ses dirigeants constituent un motif d’inquiétude. Ce pays surarmé  est un danger pour ses voisins et pour la Méditerranée occidentale : il achète massivement des équipements miliaires, dans des proportions qui dépassent considérablement les besoins de sa défense nationale, en prétextant des menaces imaginaires et des complots fictifs récurrents.   

L’Algérie pourrait, grâce à la flotte de guerre dont elle dispose, bloquer le détroit de Gibraltar. C’est ce que notaient en février 2022 deux députés français dans un rapport  sur « les enjeux de défense en Méditerranée ».

Si le surarmement de l’Algérie inspire de l’inquiétude aux Européens, le soutien qu’elle fournit aux milices armées du polisario et son alliance avec l’Iran sont condamnés par les pays arabes et leurs alliés, tandis que les achats compulsifs d’armements russes pourraient valoir au régime algérien des sanctions américaines.

Depuis quelques mois, un processus s’est enclenché qui, inexorablement, aura des conséquences négatives pour l’Algérie:  

-            9.03.2022 : En marge des travaux de la 157ème session ordinaire du Conseil ministériel de la Ligue des Etats Arabes qui s’est tenue le 9/3/2022, le comité ministériel chargé du suivi de l'évolution de la crise avec l'Iran et des moyens de remédier à son ingérence dans les affaires intérieures des pays arabes, a rendu publique une déclaration dans laquelle il a « affirmé sa solidarité avec le Royaume du Maroc face à l'ingérence du régime iranien et de son allié libanais, le "Hezbollah", dans ses affaires intérieures, notamment en ce qui concerne l'armement et la formation d'éléments séparatistes qui menacent l'intégrité territoriale, la sécurité et la stabilité du Maroc ».

-            12 mai 2022 : Les ministres de la Coalition internationale contre Daech, réunis à Marrakech «  se sont dits préoccupés par la prolifération des acteurs non étatiques, y compris les mouvements séparatistes, et le déploiement en Afrique d’entreprises militaires privées qui engendrent la déstabilisation et une vulnérabilité accrue des États africains, ce qui favorise en fin de compte Daech et d’autres organisations terroristes et extrémistes violentes ».

-            16 juillet 2022 : A l’issue du Sommet sur la sécurité et le développement, qui s’est réuni à Djeddah, les participants, dans la Déclaration commune CCG et Etats-Unis, ont « affirmé leur engagement à coopérer et à coordonner entre leurs pays pour renforcer leurs capacités de défense et de dissuasion conjointe contre la menace croissante que représente la prolifération des systèmes aériens sans pilote et des missiles de croisière, ainsi que contre l'armement des milices et des groupes armés terroristes ».

Au cours de la réunion de Djeddah le président égyptien A. Sissi a déclaré: « Le terrorisme reste un défi majeur dont souffrent les pays arabes depuis plusieurs décennies, et c'est pourquoi nous renouvelons notre engagement à combattre le terrorisme et l'idéologie extrémiste sous toutes ses formes et manifestations dans le but d'éliminer toutes ses organisations et milices armées déployées dans de nombreuses parties de notre monde arabe, qui sont parrainées par certaines forces extérieures pour servir leur programme destructeur. ( ..). Dans ce contexte, je souligne qu'il n'y a pas de place pour le concept de milices, de mercenaires et de gangs d’armes dans la région, et que leurs parrains, qui leur ont fourni un abri, de l'argent, des armes et une formation, et ont permis le transfert d'éléments terroristes d'un endroit à l'autre, devraient revoir leurs comptes et leurs estimations erronées ».

Le président égyptien est revenu à la charge le 14.09.2022 dans un entretien avec l’agence Qatar News Agency : «Pour être clair et concentré sur ce point, j'insiste sur l'inévitabilité du rétablissement d'un certain nombre de principes et de concepts dans notre région arabe, au premier rang desquels figure l'adhésion au concept d'État national, la préservation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale des États, et ne traiter sous aucune forme avec des organisations terroristes et des milices armées, et en retour soutenir les armées nationales et les institutions militaires.»

-            13 septembre 2022 : Au Conseil des droits de l’homme, à Genève,  l'ambassadrice américaine Michèle Taylor a déclaré : « Les États-Unis sont préoccupés par l'utilisation généralisée de lois qui restreignent indûment les libertés d'expression et de réunion et d'association pacifiques pour détenir des militants et des critiques virulents des gouvernements du monde entier, notamment en Algérie, au Tadjikistan, au Turkménistan et au Vietnam ».

-            14 septembre 2022 : Les achats d’armements russes par l’Algérie inquiètent le sénateur américain Marco Rubio. Le vice-président (républicain) de la Chambre haute  américaine souhaite voir l’Algérie sanctionnée pour son soutien à la Russie. Dans une lettre adressée au Secrétaire d’Etat Anthony Blinken, le sénateur demande l’application à l’Algérie des sanctions que prévoit la loi américaine dans le cas d’achats d’armes « importants » à la Russie, en vertu du Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act.

« La Russie est le plus grand fournisseur militaire de l’Algérie », écrit Rubio. « L’Algérie figure également parmi les quatre premiers acheteurs d’armes russes dans le monde, avec comme point culminant un contrat d’armement de 7 milliards de dollars en 2021. L’afflux d’argent vers la Russie, quelle que soit sa source, ne fera que renforcer la machine de guerre russe en Ukraine.»

v    Concernant le Sahara marocain, l’Etat algérien ne soutient pas un mouvement de libération pour la bonne raison qu’il n’y a, dans les provinces marocaines du sud, ni mouvement de libération ni guerre de libération ;

v    Les bandes armées à la solde de l’Algérie  ne se trouvent pas au Sahara, mais à Tindouf, en Algérie.

Habituellement, les mouvements de libération opèrent dans le territoire qu’ils veulent libérer, comme ce fut le cas, par exemple, du  FLN algérien – que le Maroc a aidé,

L’Etat algérien utilise une milice armée  installée sur son territoire pour attaquer un pays voisin, le Maroc.

C’est une agression. 

En effet, la résolution 2625 (1970) de l’Assemblée générale des Nations unies fait obligation aux Etats « de s’abstenir d’organiser ou d’encourager l'organisation de forces irrégulières ou de bandes années, notamment de bandes de mercenaires, en vue d’incursions sur le territoire d’un autre Etat. Chaque Etat a le devoir de s’abstenir d’organiser et d’encourager des actes de guerre civile ou des actes de terrorisme sur le territoire d’un autre Etat, d’y aider ou d’y participer, ou de tolérer sur son territoire des activités organisées en vue de perpétrer de tels actes, lorsque les actes mentionnés dans le présent paragraphe impliquent une menace ou l’emploi de la force ».

Aux termes de la résolution 3314/1974 de l’Assemblée générale des Nations unies « l’envoi par un État, ou en son nom, de bandes ou de groupes, de forces irrégulières ou mercenaires qui se livrent à des actes de force armée contre un autre État » constitue un acte d’agression.

Le Pacte de non-agression et de défense commune de l’Union africaine (31.01.2005) donne une définition plus large de  l’agression en y intégrant l’action de groupes terroristes et la fourniture par un État de tout soutien à des groupes armés pouvant commettre des actes hostiles contre un État membre. L’article 1-c énonce :

« “Agression” signifie l’emploi par un État, un groupe d’États, une organisation d’États ou toute entité étrangère ou extérieure, de la force armée ou de tout autre acte hostile, incompatible avec la Charte des Nations unies ou l’Acte constitutif de l’Union africaine, contre la souveraineté, l’indépendance politique, l’intégrité territoriale et la sécurité humaine des populations d’un État partie au présent pacte. 

Le Pacte mentionne au titre des actes constituant des actes d’agression, sans déclaration de guerre : « l’envoi par un État membre ou en son nom ou la fourniture de tout soutien à des groupes armés, à des mercenaires et à d’autres groupes criminels transnationaux organisés qui peuvent perpétrer des actes hostiles contre un État membre, d’une gravité telle qu’ils équivalent aux actes énumérés ci-dessus, ou le fait de s’engager d’une manière substantielle dans de tels actes ».

Enfin, de son côté, le Traité constitutif de l’Union du Maghreb Arabe signé le 17 février 1989 est encore plus contraignant. En vertu de son article 15, « Les États membres s’engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l’intégrité territoriale ou au système politique de l’un des États membres ».

v  En permettant à des groupes armés d’utiliser le territoire algérien comme une base arrière pour lancer des attaques contre le Maroc, l’Algérie viole à la fois la Charte de l’ONU, le Pacte de non-agression et de défense commune de l’Union africaine et le Traité de l’UMA. 

v  L’Algérie ne défend pas le  principe de l’autodétermination mais viole celui de l’intégrité territoriale. Plus qu’une incitation au séparatisme, c’est un soutien au terrorisme.

La diplomatie algérienne s’est donné le beau rôle depuis 47 ans, poussant le cynisme jusqu’à s’ériger en accusateur en chef du Maroc dans les réunions internationales. Jusqu’ici, c’est le Maroc qui a été accablé, montré du doigt et obligé de se justifier continuellement. Désormais, c’est l’Algérie qui est sur le banc des accusés, - et elle a des choses à se reprocher.

Derrière la « question du Sahara » surgit peu à peu la vraie question, une question autrement plus préoccupante, celle des menées subversives fomentées par un régime nuisible dans son voisinage immédiat.   

En définitive, l’Algérie, Etat « préoccupant » (State of Concern), en passe de devenir un « pays hors-la-loi » (Rogue State), ne peut plus se cacher derrière des slogans pour masquer sa politique d’agression et de subversion. Le dos au mur, l’Algérie est plus que jamais dans l’œil du cyclone.