jeudi 17 août 2023

Fous furieux à la pelle

 Déchainés contre le Maroc 

 

Comme chaque année, le gouvernement algérien a organisé une « université d'été » à l’intention des cadres du polisario. Au cours de ce rassemblement, en territoire algérien, plus précisément à Boumerdès, le chef des miliciens-renégats, Brahim Ghali, a annoncé avoir déclenché une « guerre totale, terrestre, aérienne et maritime » contre le Maroc, précisant qu’il comptait poursuivre cette « guerre » « quelle qu’en soit la durée ».  

De son côté, un historien algérien, Mohamed Lahcen Zghidi, a incité le polisario à «prendre les armes pour expulser le Maroc du Sahara » car, a-t-il ajouté, ce n’est pas à l'Algérie de le faire.

Ce n’est pas la première fois que des appels à des actions armées, voire au terrorisme contre le Maroc sont lancés depuis le territoire algérien.

- En 2021, un officier de l’armée algérienne à la retraite, Mokhtar Saïd Mediouni, a appelé le polisario à mener des attaques sur le territoire marocain. Sur le plateau d’une émission qu’il anime pour une chaine de télévision algérienne, l’ancien colonel s’est écrié : «Sahraouis, mourez et sacrifiez-vous en martyrs pour votre pays. Faites passer la guerre au cœur du territoire marocain», incitant à des actes «subversifs visant la sûreté de l’État marocain, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions nationales». Mediouni a appelé les milices du polisario à attaquer tout le territoire marocain et de cibler les grandes villes comme Casablanca ou Marrakech. «Laissez la guerre s’étendre sur le territoire marocain dans le but de créer la terreur dans la société marocaine» a-t-il lancé.

- En mai 2022, depuis les camps de « réfugiés » à Tindouf, le soi-disant chef militaire des milices, Mohamed El Ouali Ekeik, a annoncé que « dans les prochains jours, la guerre va s’étendre à des zones qu’elle a épargnées jusqu’ici ». Appelant à recourir au terrorisme, il a déclaré que les grandes villes du Sahara sont désormais une cible où « des milliers de jeunes Sahraouis sont prêts à mener, avec tous les moyens à leur portée », des actes subversifs de tous genres.

- En décembre 2022, l’appel au terrorisme a été renouvelé par Abderrahman Belayat, ancien député et ancien ministre algérien, membre du parti unique "Front de libération nationale". Belayat, qui s'exprimait lors d'un colloque organisé par le journal islamiste "Al-Hiwar", a appelé le polisario à commettre des actes terroristes au Maroc, à l’instar de la résistance algérienne qui a frappé le colonialisme sur le territoire français.  

Mais, peut-on se demander, quelle mouche a piqué tous ces individus qui semblent grandement remontés contre le Maroc ? Même en faisant la part de l’euphorie du moment dans les réunions militantes ou l’emprise des boissons fortes, qu’est-ce qui vaut au Maroc un tel déchainement de violence verbale, toute cette excitation et tout cet acharnement ?

Les autorités algériennes sont responsables des appels au terrorisme qui sont lancés depuis leur territoire, quel qu’en soit l’auteur, contre un pays voisin. Alger devra répondre de ces violations flagrantes et répétées des chartes et conventions internationales qui prohibent de tels actes. Citons pour l’exemple l’article 15 du Traité constitutif de l’Union du Maghreb Arabe signé le 17 février 1989 : « Les États membres s’engagent à ne permettre sur leurs territoires respectifs aucune activité ni organisation portant atteinte à la sécurité, à l’intégrité territoriale ou au système politique de l’un des États membres ».   

Les dirigeants algériens se sont dits émus par les déclarations d’un ministre étranger au cours d’une visite à Rabat en août 2021. Yair Lapid, ministre israélien des affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Casablanca, avait déclaré : « Nous partageons (avec le Maroc) quelque inquiétude du fait du rôle de l'Algérie dans la région, (ce pays) est devenu plus proche de l'Iran et a lancé une campagne contre l’admission d’Israël à l’Union africaine ».  

Le 26 novembre 2021, lors d’une rencontre avec la presse de son pays, le président algérien Tebboune est revenu sur les déclarations de Lapid, qualifiant l’événement de « honteux et déshonorant ».

C’est le même Tebboune qui, le 4 août dernier, affirmait sans sourciller : «  l’Algérie, depuis son indépendance jusqu’à ce jour, n’a jamais fait couler le sang d’un pays voisin ou d’un pays frère. C’est un principe ! »

Comment le président algérien qualifie-t-il les propos de tous les fous furieux, algériens et autres, qui, s’exprimant en territoire algérien, non seulement profèrent des menaces contre le Maroc mais appellent ouvertement à commettre des actes terroristes dans ce pays ? Inciter des miliciens à tuer des civils innocents, à verser du sang marocain, n’est-ce pas « honteux et déshonorant » ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire