Le progrès n’ayant pas de limite, aujourd'hui,
certains se contentent d’envoyer de leur téléphone portable des « messages
courts », ou SMS, rédigés parfois dans un langage abrégé, codé, émoticônes en
sus. Effort minimum, d’autant plus qu’on retrouve souvent le même texte, piqué
ça et là.
Et que dire de ceux qui transfèrent des vidéos
ou des images « Gif » faits par d’autres ? Ceux qui se contentent d’un « avis
général » à tous les amis Facebook ? Ou encore ceux qui recourent aux « envois
groupés », véritables « messages circulaires » sans âme et sans charme, des
vœux stéréotypés et impersonnels qui, d'un geste, sont expédiés aux quatre
coins de la planète. De sorte qu’en période de fêtes, les boites de messagerie
et les téléphones portables sont inondés d’un flot de vidéos, d’images et de
textes robotisés, boursouflés, insipides et sans grande originalité. Il est
difficile d'en jurer, mais
on peut raisonnablement penser que
peu de gens se donnent vraiment la peine de lire ces vœux électroniques.
L'important, semble-t-il, étant d'en envoyer au plus grand nombre. Chacun se
croit obligé de se plier à ce rite, pour être en paix avec sa conscience, le
devoir accompli. Et on s’offusque si on ne reçoit pas de réponse ! Inutile de
dire que ces publipostages virtuels finissent souvent dans la corbeille.
Certes, on peut penser qu’après tout, ce n’est
pas si grave et que « c’est l’intention qui compte ». C’est même écologique,
dans la mesure où une grande quantité de papier est épargnée.
On peut aussi, en revanche, estimer que les
usages doivent continuer à être respectés en tout lieu et à toute époque,
internet ou pas.
Hélas, on imagine mal qu’on revienne un jour
aux saines habitudes d'antan, lorsque les vœux étaient envoyés par lettre
manuscrite ou par carte personnalisée. Ces vœux-là font toujours plaisir à
recevoir et on y répond volontiers. Au moins, on peut être certain que leur
auteur a pris de son temps et fait un réel effort pour écrire, pas (pas
seulement) pour se débarrasser d’une corvée.
Si le temps – ou l’envie – manquent, ne vaut-il
pas mieux s’abstenir ?
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